Île-de-France: baisse des émissions de gaz à effet de serre de 35% en 12 ans, selon Airparif
La région parisienne a enregistré, entre 2010 et 2022, "une diminution marquée" de ses émissions de gaz à effet de serre (-35%) et de particules fines PM2.5 (-43%), dont l'inhalation est nocive pour la santé, a annoncé vendredi Airparif.
"Ces résultats témoignent de l'efficacité des politiques publiques engagées" tant au niveau local, national, qu'européen, se félicite dans un communiqué cette association de surveillance de la qualité de l'air qui compte parmi ses membres l'Etat et les collectivités locales d'Île-de-France.
L'association appelle néanmoins à amplifier "ces efforts" afin de "consolider durablement les bénéfices pour la santé des Franciliens et pour l'atténuation du changement climatique", dix ans après l'adoption de l'Accord de Paris sur le climat (12 décembre 2015).
Si les énergies fossiles représentent toujours la part majoritaire de la consommation énergétique, leur consommation a chuté de 32% en 12 ans en Île-de-France, selon Airparif.
Dans le détail, les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre (GES) ont diminué de 35% entre 2010 et 2022 (-39% entre 2005 et 2022).
Cette chute s'explique, souligne Airparif, par "des baisses particulièrement fortes dans le secteur résidentiel (-44%), le transport routier (-22%) et le tertiaire (-38%), malgré un report partiel vers le gaz et l'électricité".
Sur la même période, poursuit l'association, "les émissions de particules fines PM2.5 ont diminué de 43%" (-46% entre 2005 et 2022). Airparif met en avant une baisse "très marquée" dans le transport routier (-64%) "grâce aux progrès technologiques et à la réduction du trafic, ainsi que dans le secteur résidentiel (-45 %), portée par la rénovation énergétique des bâtiments et l'amélioration des équipements de chauffage".
L'inhalation de particules fines (PM2.5) augmente le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires et impacte la santé périnatale.
Malgré tout, le transport routier et le secteur résidentiel restent "les plus émetteurs de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre" en 2022 en région parisienne, précise l'organisme.
Ainsi, le premier contribue à 33% des GES quand le second se hisse à 67% des émissions de particules fines PM2.5.
Les plateformes aéroportuaires d'Île-de-France, elles, contribuent à 14% des émissions de dioxyde de souffre et 3% des émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre.
Comme les émissions de dioxyde de souffre (-84%), les émissions d'autres polluants ont largement chuté entre 2010 et 2022, selon Airparif. C'est notamment le cas des émissions d'oxydes d'azote, en baisse de 48%, des composés organiques volatils non méthaniques (-36%) et de l'ammoniac (-15%).
P.T.Bartels--BlnAP